émilie tessier
Sensorium
2021-2022
Et si, dans la ville, tout ce qui nous rappelle le monde naturel avait disparu de notre champ de vision, faute d’espace? Sensorium se veut une solution de reconnexion avec le monde naturel en démarrant une recherche sur le design biophilique et olfactif à travers les accessoires et les vêtements.
Première partie
Corpuscules
2019
Corpuscules explore, dans la structure du vêtement et de la broderie, une manière de regarder le corps comme étant fatalement fragmentaire. La collection relie deux réalités: la vision poétique du corps féminin analysé par des autrices contemporaines et la capitalisation au XIXe siècle de la mort par le froid d’une jeune fille sous le symbole d’une poupée nommée Frozen Charlotte.
plus d’une fois sans l’accord de personne
j’ai volé mon corps sur les tables d’autopsie
à bout de bras je l’ai descendu d’un étage
je l’ai remonté du sous-sol
l’ai pitché du toit
–Fastes, Chloé Savoie-Bernard
Disparitions
2019
Pour exister, il faut laisser des traces. Partout où nous allons, nos pas prennent racine dans une forêt virtuelle infinie. Paradoxalement, c’est la densité de cette forêt qui rend possible notre disparition numérique. La collection de motifs Disparitions recompose la notion de « trace » comme étant la métamorphose de soi en se basant sur Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare.
[exil]
2018
Exil est une réflexion sur l’identité numérique comme étant une illusion de soi, forcé à la constante performance par les réseaux sociaux. Ces derniers amplifient l’égo; notre solitude devient brusquement visible à nous-mêmes. L’isolation devient un processus interne causant la perte de l’identité.
Cette collection est le travail de Vanni Lussier, de Raphaël Viens et de moi-même, réalisé dans le cadre d'un cours universitaire. Elle a été exposée dans la vitrine de l’École supérieure de mode de Montréal et elle a été présentée au Fashion Preview 2018 de Montréal.
Création vidéo: Raphaël Viens
émilie tessier
Émilie Tessier est finissante au baccalauréat en design de la mode. Ayant précédemment complété un baccalauréat en littératures de langue française, elle réunit aujourd'hui ses deux passions en explorant les liens entre les lettres et les fibres. Son travail évolue à travers différentes techniques artistiques qu'elle réalise à la main sur ses toiles. Elle cherche également à créer des vêtements qui, dans leur structure, produise le moins de perte possible. Au-delà de sa démarche, les thématiques écoféministes influencent et se reflètent dans son rapport à la mode.